aura, æ, f. (grec αὔρα),

¶ 1 souffle léger, brise : Plin. Min. Ep. 5, 6, 5

¶ 2 [en gén.] souffle, vent : naves usæ nocturna aura Cæs. C. 3, 8, 2, les navires utilisant les souffles de la nuit ; auræ vela vocant Virg. En. 3, 356, les vents appellent les voiles ; nulla ne minima quidem aura fluctus commovente Cic. Tusc. 5, 16, pas même le plus léger souffle ne remuant les flots ||
[fig.] exhalaison : illi dulcis spiravit crinibus aura Virg. G. 4, 417, un suave parfum s'exhala de sa chevelure ; si tantum notas odor adtulit auras Virg. G. 3, 251, si l'odeur leur a seulement apporté les émanations connues ||
rayonnement : auri Virg. En. 6, 204, rayonnement de l'or

¶ 3 l'air, les airs : captare naribus auras Virg. G. 1, 376, humer l'air de ses naseaux ; superatne et vescitur aura ? Virg. En. 3, 339, subsiste-t-il et respire-t-il encore ? verberat ictibus auras Virg. En. 5, 377, il frappe l'air de coups redoublés ||
les airs, les hauteurs de l'air, le ciel : (fama) sese attollit in auras Virg. En. 4, 176, (la renommée) s'élève dans les airs

¶ 4 [fig.] souffle : dies intermissus aut nox interposita totam opinionem parva commutat aura rumoris Cic. Mur. 35, l'espace d'un jour ou l'intervalle d'une nuit retournent entièrement l'opinion sous un léger coup de vent de la rumeur publique ; neque periculi tempestas neque honoris aura potuit de suo cursu eum demovere Cic. Sest. 101, ni les tourbillons menaçants du danger ni les souffles caressants de la faveur ne purent le détourner de sa ligne de conduite ; popularis aura Cic. Har. 43, la faveur populaire, cf. Liv. 3, 33, 7 ; 30, 45, 6.

↣ gén. arch. aurāī Virg. En. 6, 747.